BENTOGATO & BENTOSHIKI

La Bentogato est une boîte à gâteaux pliable, réutilisable, lavable et fabriquée avec un matériau recyclable.

Inspiré des emballages japonais, le Bentoshiki permet de transporter la Bentogato avec style. Cette pièce de tissu peut être détournée de son usage premier : chemin de table, foulard, …

Bentogato & Bentoshiki

Boîte réutilisable pour la pâtisserie

2020

Matériaux:  papier composite et coton
Dimensions: 19x11x10cm

Commande : Madame Ze French pour la pâtisserie 16H30

Crédits photos : Les M Studio

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WINDOW

Debout sur le béton, le regard porte plus loin

Premières designers invitées en résidence à la villa Rohannec’h à partir d’août 2018, Les M Studio (duo formé en 2007 par Céline Merhand et Anaïs Morel) ont pour périmètre d’action un vaste secteur qui inclut la villa elle-même, son parc, ainsi que les cabanons situés un peu plus loin en contrebas, au bord de la plage du Valais. La résidence ayant valeur d’expérimentation et d’exploration, il ne s’agit pas ici d’une commande visant à apporter une solution ciblée à un problème clairement identifié. Sans recommandations initiales, les designers sont plutôt encouragées à créer à partir du territoire : ses paysages, ses habitants, ses ressources matérielles et ses usages.

La résidence a débuté par une longue phase de rencontres et d’observation, prenant comme point d’appui la villa elle-même. Construite vers 1900, la villa Rohannec’h était initialement la propriété d’un riche armateur, bien content de pouvoir surveiller le départ et le retour de ses bateaux depuis ses fenêtres. Réquisitionnée par les soldats allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est achetée par le département – alors des Côtes du Nord – pour y installer une école ménagère féminine, devenue ensuite lycée agricole mixte dans les années 1980. Pendant toutes ces années, le lieu abrite aussi des colonies de vacances en juillet et août. Le lycée déménage en 1994, et la villa recueille alors dans les pièces laissées vides des réfugiés bosniaques fuyant la guerre de Yougoslavie. Ce n’est qu’au début des années 2010 que démarre le programme culturel de la villa, peu après l’ouverture du parc au public.

L’intérieur de la maison conserve les traces de ces différentes époques et occupations : carrelages hétéroclites, multiples peintures, couches successives de papiers peints. Comme seul le rez-de-chaussée est actuellement accessible aux visiteurs, Les M Studio décident de rendre compte de cette décoration passée et cachée aux regards. Elles se livrent alors à une collecte de motifs (au sol et au mur) et à des prélèvements des principales teintes colorées présentes à l’intérieur, récoltant les résidus de l’histoire passée de la villa, amenée à disparaître après sa réhabilitation.

De ce travail d’enquête poétique, Les M Studio tirent tout un répertoire de couleurs et de motifs à partir duquel concevoir un objet. Leur choix s’établit sur la production d’un élément de mobilier urbain, à la fois pour se mesurer à l’espace du parc de la villa, mais aussi pour qu’un élément extérieur puisse rendre perceptible l’histoire intérieure, qui n’est pour le moment pas visible. L’autre point qui les a frappées lors de leurs séjours à la villa, c’est l’importance de la vue sur la mer. À travers les nombreuses fenêtres, on voit presque toujours l’étendue bleue, comme si on se trouvait en haut d’une vigie. Les M Studio se fixent donc comme objectif de répondre à un double mouvement d’ouverture : vers l’intérieur (et l’histoire de la villa), mais aussi vers le paysage (par un point de vue en hauteur). D’où le titre qu’elles lui donnent, tout simplement Window, la fenêtre.

Les deux designers définissent un vocabulaire formel simple : un arc en acier galvanisé, un cylindre de béton et une barre métallique à l’horizontale qui encercle le cylindre. L’arc, très présent dans l’architecture de la villa par le biais des fenêtres, sert à cadrer le paysage. Le cylindre constitue le promontoire sur lequel se jucher ; on monte pour mieux voir. La ligne horizontale assure à l’ensemble sa stabilité, visuellement comme structurellement. Le socle en béton, formé de deux parties superposées, est traité pour qu’on puisse en sentir la texture au passage de la main. Les couleurs, douces et harmonieuses, sont celles présentes dans les décorations intérieures de la maison (les granulats colorés à la surface du béton sont ainsi un rappel de ces motifs).

Cette stratification des couleurs et des matériaux renvoie du même coup aux différentes couches historiques incrustées dans les murs de la villa. Toute cette histoire, tous les regards tournés vers la mer sont ici sédimentés dans une forme, celle d’un élément de mobilier urbain. Occupant l’espace public du parc, Window relève certes du mobilier urbain, mais aussi de l’élément de jeu, et dans une certaine mesure de la sculpture. Notamment les « sculptures d’usage », comme les nomme l’artiste Émilie Perotto, celles que l’on peut pratiquer et dont l’expérience esthétique passe par une appréhension physique, comme par exemple les aires de jeu d’Isamu Noguchi, celles de Pierre Székely, ou bien The Big Stone Game d’Enzo Mari à Carrare en 1968.

Les comportements face à Window restent imprévisibles. Installée un peu en retrait à l’arrière de la villa, la structure peut servir à jouer, à se percher pour mieux voir au loin, à se suspendre si on est suffisamment grand, on peut s’y donner rendez-vous, ou bien s’y asseoir (même si la hauteur de 70 cm du socle n’est pas celle d’une assise traditionnelle). On peut lui imaginer beaucoup d’autres fonctions, et il s’en trouvera sûrement des personnes pour en envisager d’autres : une table pour les pique-niques sous le soleil, un lieu d’étirements pour les joggers du dimanche matin, un perchoir pour les oiseaux du parc, ou encore un décor pour photographies de mariage. La fonction de Window n’est pas imposée à l’avance et elle reste constamment à définir. Ce qui fait écho au programme culturel délibérément ouvert et sans cesse en construction de la villa. C’est paradoxalement en faisant le choix de l’indétermination que Window témoigne le mieux de ce qui est constitutif de la villa Rohannec’h, déclinant son projet – résolument mouvant – en une forme palpable, tangible et colorée.

Texte de Lilian Froger, docteur en Histoire de l’art contemporain

Window, 

Mobilier urbain

2019

Commande : Villa Rohannec’h et Documents d’Artistes Bretagne

Crédits photos : Les M Studio

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COLLECTION VILLA – Banc

La collection VILLA se compose de chaises, tables, bancs et portemanteaux. Créée par Les M Studio pour l’exposition « Le Cours de la Vie » à la Villa Vauban au Luxembourg, son caractère ludique est fait pour interpeller toutes le générations. Les formes, les matières et les couleurs se répondent d’un meuble à l’autre.

Le banc VILLA a été conçu par les designers afin que l’on puisse y déposer nos affaires le temps d’une pause…

Villa, banc

2017

Matériaux : structure métal laqué, plateau CP frêne ou CP noyer
Dimensions : H141cm, L120cm ou 180cm, P48cm

Edition TABISSO

Crédits photos : Les M Studio & Andres Lejona

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COLLECTION VILLA – Portemanteau

La collection VILLA se compose de chaises, tables, bancs et portemanteaux. Créée par Les M Studio pour l’exposition « Le Cours de la Vie » à la Villa Vauban au Luxembourg, son caractère ludique est fait pour interpeller toutes le générations. Les formes, les matières et les couleurs se répondent d’un meuble à l’autre.

Le portemanteau mural a été dessiné dans la continuité des bancs. Il existe en version frêne/blanc avec pastilles de couleur, ou noyer/noir avec pastilles noires.

Villa, portemanteau

2017

Matériaux : structure métal laqué, crochets CP frêne ou CP noyer
Dimensions :  H51cm, L182cm, P15cm

Edition TABISSO

Crédits photos : Les M Studio

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COLLECTION VILLA – Chaise

La collection VILLA se compose de chaises, tables, bancs et portemanteaux. Créée par Les M Studio pour l’exposition « Le Cours de la Vie » à la Villa Vauban au Luxembourg, son caractère ludique est fait pour interpeller toutes le générations. Les formes, les matières et les couleurs se répondent d’un meuble à l’autre.

Les chaises VILLA tout en rondeur et au dossier enveloppant dégagent un caractère accueillant et chaleureux. Les chaises existent en deux hauteurs d’assise.

Collection Villa, chaise

2017

Matériaux : structure métal laqué, dossier CP frêne ou CP noyer, assise CP frêne, CP noyer ou tissu
Size : H87cm, L52cm, P58cm

Edition TABISSO

Crédits photos : Les M Studio 

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COLLECTION VILLA – Grande Table

La collection VILLA se compose de chaises, tables, bancs et portemanteaux. Créée par Les M Studio pour l’exposition « Le Cours de la Vie » à la Villa Vauban au Luxembourg, son caractère ludique est fait pour interpeller toutes le générations. Les formes, les matières et les couleurs se répondent d’un meuble à l’autre.

La grande table est une pièce phare de la collection VILLA. Les contours arrondis du plateau en finition noyer ou frêne sont élégamment soulignés par un jeu de gravures décoratives. La structure métallique tubulaire du piètement existe en noir ou blanc.

Collection Villa, Grande table

2017

Matériaux : structure métal laqué, plateau CP frêne ou CP noyer
Dimensions : H73cm, L300cm, l110cm

Edition TABISSO

Crédits photos :  Les M Studio 

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PARENTHESE

Lauréat de la 6ème résidence de designer à Nontron, Les M Studio a choisi de travailler avec 7 professionnels des Métiers d’art : Adrian Charlton, oséiculteur et vannier – Janet Cintas, lithographe – François Devige : Coutellerie Le Périgord – Laurence Girard, tapissière – Alexander Hay, ébéniste – Ingrid Jobet, tisserande – Nathalie Lecoeur, maroquinière.

Vingt-deux mois de collaboration au terme desquels a été constitué une collection intitulée : « Parenthèse ».

Si le titre évoque les mois d’aller-retour en immersion au cœur du Parc naturel régional Périgord-Limousin, loin du quotidien des designers et de leurs cadres de vie, il annonce également le fil conducteur de la collection qui en a découlé. Le projet « Parenthèse » prend la forme d’une collection d’objets et de mobilier inspirés par la flore du Parc. La collection s’articule autour d’un pique-nique imaginaire dans la forêt, là où le temps semble s’être arrêté. Alliant courbes généreuses, richesse des motifs et des coloris, confort et douceur, les designers invitent la générosité et la somptuosité de la flore et la faune du Périgord vert dans nos intérieurs.

Guidées par un choix de matières (le cuir, le bois, l’osier) et de techniques (la vannerie, le tissage, l’ébénisterie) emblématiques du territoire et qu’elles n’avaient pas encore expérimentées, Les M ont visité les ateliers et rencontré les professionnels métiers d’art. Le choix d’une coopération s’est alors effectué sur des critères techniques et esthétiques mais aussi et surtout sur la qualité des échanges humains et l’évidence d’une motivation partagée. De fil en aiguille, au gré des séjours et des rencontres, un ensemble cohérent prend forme.

D’une rencontre coup-de-cœur avec la lithographe Janet Cintas et d’expérimentations autour des feuilles de noyer et d’orchidées, naît « Botanica », transposition en impression textile des effets subtiles de la lithographie. Avec la tisserande Ingrid Jobet, elles poursuivent cette recherche innovante aussi bien en termes de technique que de graphisme et revisitent la traditionnelle lirette à une échelle monumentale. Tissage toujours avec la maroquinière Nathalie Lecoeur, amenée à renouveler sa pratique en un entrelacement de bandes de cuir végétal, inspiré du tressage local du châtaignier. L’osier autant que la vannerie sont au cœur des collaborations avec Adrian Charlton. L’osier, employé de manière totalement inhabituelle, devient nuancier pour une table légère réalisée avec Alexander Hay, tandis que les fonds de paniers se métamorphosent en bestiaire imaginaire. Le fauteuil conçu avec l’ébéniste Alexander Hay et la tapissière d’ameublement Laurence Girard a été pensé par Les M Studio comme le fauteuil idéal. D’abord le confort, puis l’esthétique, toujours le feuillage et enfin le cerf, roi de la forêt. Pour finir, avec le coutelier François Devige, c’est un couteau pliant inspiré par les portes cloutées nontronnaises qui voit le jour. Une véritable réussite que ce compagnon de balade, bijou utile et précieux à la fois, alliant les compétences en design des unes avec le savoir-faire coutelier de l’autre qui invente un nouveau système pour rester au plus proche du dessin et de l’idée.

« Parenthèse » est le conte d’une aventure, une histoire de rencontre avec des paysages et leurs habitants. Avec cette collection, pensée à la fois en fonction de l’esthétique, du confort et de l’usage, mais aussi dans le respect des savoir-faire, des rythmes et des envies de chacun, Les M offrent une vision résolument contemporaine de la ruralité.

Résidences de l’Art en Dordogne – Pôle Expérimental des Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Limousin

Crédits photos : Michel Dartenset

Remerciements : le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, le Pôle Expérimental Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Limousin, l’Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord, la Communauté de Communes du Périgord Vert Nontronnais, les Tanneries de Chamont, la sellerie CWD, le Pôle d’Excellence du Cuir et du Luxe.

CERF

En collaboration avec Laurence Girard, tapissière d’ameublement et Alexander Hay, ébéniste.

Les courbes de ce fauteuil accueillant aux allures de trône sont inspirées de la flore du Parc naturel régional Périgord-Limousin. La structure contrastante évoque subtilement les branchages d’un arbre ou les bois du cerf, roi de la forêt. Une attention particulière a été apportée au confort du fauteuil ainsi qu’aux assemblages des parties bois.

Cerf, fauteuil 

2016

Matériaux : frêne, contreplaqué, mousses et tissus
Dimensions : 77x83x118 cm

Résidences de l’Art en Dordogne – Pôle Expérimental des Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Limousin

Crédits photos : Michel Dartenset

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FAUNE

En collaboration avec Adrian Charlton, vannier et osiériculteur

Inspirés des fonds de paniers en osier, les plateaux offrent une double fonction. Ils peuvent être utilisés comme plateaux de service ou s’exposent au mur comme des trophées chassés en pleine forêt du Périgord Vert. Le cuir vient subtilement mettre en valeur le travail de vannerie d’Adrian Charlton.

 

Faune, trophées 

2016

Matériaux : osier, cuir et tissus recyclés
Dimensions : 33×28 cm, 39×30 cm et 47×30 cm

Résidences de l’Art en Dordogne – Pôle Expérimental des Métiers d’Art de Nontron et du Périgord Limousin

Crédits photos : Michel Dartenset

Où les trouver :


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CONSTELLATION

En collaboration avec François Devige, coutelier, Coutellerie Le Périgord

Les M Studio a imaginé un outil précieux pour les amateurs de balades en forêt. Réalisé en collaboration avec François Devige, directeur de la Coutellerie Le Périgord, ce couteau pliant est pensé comme un « bijou ». Il réinterprète les portes cloutées très présentes dans la ville de Nontron, fief d’une tradition coutelière de plus de 400 ans.

Constellation, couteau 

2016

Matériaux : ébène et inox
Dimensions : 11,50 x 2,2 cm, longueur de lame : 9 cm

Edition Coutellerie Le Périgord

Crédits photos : Paul Jansen & Michel Dartenset

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